Les émotions apparaissent très tôt chez les bébés : la joie, la tristesse, la colère, la peur… elles se décuplent ensuite chez l’enfant entre 12 et 24 mois, ce qui est tout à fait normal, mais nous laisse, nous en tant que parents, parfois un peu démunis.

Elles se complexifient aussi puisque l’on voit apparaître la culpabilité, la honte, la fierté…En tout cas, quelles soient « positives » ou « négatives » d’ailleurs, elles débordent souvent de leurs petits coeurs et les emportent dans un tourbillon qui nous paraît parfois légèrement démesuré. Alors oui, c’est normal et même très bien de vivre ses émotions à fond, mais les enfants peuvent aussi avoir besoin qu’on les accompagne dans ces moments pour les aider à placer le curseur ou ralentir un peu quand c’est nécessaire.

En tant que parents, il est aussi utile de se rappeler que nos enfants découvrent leurs émotions et qu’ils ont parfois du mal à les apprivoiser. Cela nous aidera à garder notre calme et à mieux comprendre certains comportements. C’est un peu déroutant et parfois vraiment troublant de les voir ainsi s’émouvoir, mais ça a aussi l’avantage de nous rappeler que vivre ses émotions, ça paraît simple mais que ça ne l’est pas toujours, même si c’est pourtant tellement exaltant !

Quelques conseils pour apaiser au mieux 
  • Le câlin pour calmer et réconforter : un indispensable, même si la plupart du temps et d’après notre expérience, il faut souvent attendre que la crise passe. Mais il est absolument salvateur, il fait du bien et surtout il calme et permet alors la discussion.
  • La discussion : les émotions fortes, marquées négativement comme la colère par exemple, sont souvent le fruit de frustrations, et à ces âges, elles sont nombreuses. Il est donc important de ne pas laisser votre enfant incompris et pour cela de discuter et de tenter de comprendre d’où et comment est venue cette colère. Cependant, il est certain qu’au moment de la crise, il est souvent impossible de parler. Attendez l’apaisement pour mettre des mots sur ces émotions.
  • Le défouloir : permettre à son enfant de se « vider » de son émotion peut aussi lui apporter du réconfort. Opter pour un énorme coussin dans lequel crier ou frapper, sortir prendre l'air et courir. Ou encore une pièce dans laquelle il s’isole pour crier… Il est importent de lui rappeler qu’il a le doit de pleurer, d’être en colère mais que cela ne doit pas déborder sur les autres. Autrement dit, ne pas hurler sur vous ou ses frères et soeurs et de jamais taper personne.
  • La respiration : visualiser sa respiration et l’écouter est aussi un bon moyen de retour au calme. Vous pouvez pratiquer la respiration koala, en se collant ventre à ventre à votre enfant pour qu’il entende et sente vos respirations s’apaiser. Ca marche aussi quand votre enfant est tout foufou !
  • Le rire : pas toujours simple après une crise de « redescendre », même et surtout parfois pour les adultes que nous sommes. Mais détourner son attention grâce au rire, rien de tel pour apaiser tout le monde. Et l’avantage c’est que les enfants ont quand même le rire facile, pas besoin de grand chose pour les faire éclater de rire et passer à autre chose !

Des activités qui favorisent le retour au calme après la tempête
  • La bouteille à paillettes : utiliser une bouteille remplie d’eau, d’huile de paraffine et de paillettes qu’on pourra secouer aussi fort que possible et observer ensuite les paillettes retomber en respirant calmement. Aussi simple soit-elle, cette technique est très efficace, témoignages à l’appui !
  • Le tableau des émotions : fabriquer un tableau sur lequel vous collerez des petits visages représentant les émotions, sous la forme de smileys par exemple, et que votre enfant s’amusera à manipuler en fonction de ses humeurs ou juste pour jouer !
  • Le memory des émotions : un memory classique qui consiste à retrouver les paires mais auquel on ajoute des règles comme par exemple mimer l’émotions trouvée ou encore l’illustrer en racontant une histoire, vécue ou non, qui la raconte.
  • Les boîtes des émotions : L’idée est de prendre des boîtes, types boîtes de rangement en plastique IKEA et de les remplir d’éléments différents qui vont permettre à l’enfant de gérer l’émotion en question. On peut imaginer 4 boîtes : colère, peur, joie et tristesse. Par exemple, dans la boîte colère vous pourrez glisser une petite bouteille à paillettes, une feuille et des feutres pour dessiner la colère, une balle à malaxer pour se détendre… un tas de petits outils que les enfants seront ravis de manipuler. Un bon moyen de leur montrer que vous les comprenez et de détourner leur attention vers autre chose pour laisser passer la tempête !
Quelques idées de lectures 
  • La couleur des émotions : le classique indispensable pour découvrir ses émotions et commencer à en parler. C'est en prime, un livre pop-up sublime !
  • Mes émotions : la licorne Gaston tente de comprendre ses émotions et de les verbaliser. Le livre propose également une roue des émotions qui permet aux enfants d’identifier leurs émotions et de les nommer et des exercices très simples de respiration.
21 septembre, 2023 — Julie Tobaruela