La rentrée des classes approche et le stress commence à monter ? Normal, votre enfant est encore très petit et l’idée de le « lâcher » dans le petit bain peut parfois être angoissante à de nombreux égards : est-ce qu’il va savoir se débrouiller seul, est-ce qu’il va se faire des copains, est-ce que la maîtresse ou le maître sera gentil-lle… Bref, autant d’interrogations qui font que l’ont est parfois un peu stressé à cette période.

Alors si en plus, vient s’ajouter la notion de « propreté obligatoire », là on atteint des sommets !

Et pourtant, il ne devrait pas y avoir de stress à ce sujet pour la rentrée en petite section, surtout pas ! On vous explique pourquoi ici.

 

Première chose : on arrête de parler d’ « apprentissage de la propreté » !

En effet, la propreté d’un enfant et plus précisément ce que l’on nomme à tort « l’apprentissage de la propreté » est un non sens !

Disons-le nous une bonne fois pour toute :

- un enfant qui porte des couches n’est pas un enfant sale,

- être en mesure de contrôler ses sphincters constitue une grande acquisition, au même titre que la marche. Cette acquisition ne nécessite pas d’apprentissage mais une maturation neurologique sur laquelle personne n’a d’influence.

 

Une acquisition physiologique, naturelle et autonome

L’acquisition du contrôle des sphincters est une acquisition psychomotrice. Les sphincters sont les muscles qui permettent d’ouvrir et de fermer la vessie et l’anus. Les  enfants sont en capacité de gérer ces muscles lorsqu’ils ont acquis une certaine maturité neurologique et non lorsqu’on les a préparés ou entraînés à le faire.

Le processus de contrôle sphinctérien est maîtrisé par l’enfant lorsque celui-ci est capable d’être attentif à ses propres sensations internes, qu’il peut les comprendre et les interpréter. Ainsi, il peut décider quand il a besoin d’aller aux toilettes.

Uriner et déféquer sont des besoins physiologiques, spontanés et naturels et non des envies, comme on le dit communément.

 

Faites confiance à votre enfant, il sait quand il est prêt

D’après la psychomotricienne Monique Busquet, il est très fréquent de voir un enfant décider de retirer ses couches du jour au lendemain, « sans incident », à la grande surprise des adultes. C’est justement car l’enfant est capable de sentir qu’il est prêt.

L’analyse de ses propres sensations internes est très importante car elle lui permet de gérer l’ouverture et la fermeture de ses sphincters en fonction de ses besoins et non parce qu’un adulte le lui demande. On arrête donc de lui proposer le pot à heure fixe et on le laisse décider et gérer ses besoins !

 

Comment l’accompagner au mieux ?

- Observer et accompagner ses mouvements

Certains signes moteurs indiquent que votre enfant approche de la maturation motrice qui va permettre l’acquisition du contrôle des sphincters. Par exemple, le fait de monter les escaliers marche à marche.

De manière générale, plus un enfant expérimente ses capacités de mouvements, plus il est attentif à ses propres sensations, mieux il se connaît.

- L’accompagner par le jeu

Les enfants peuvent avoir peur de perdre leurs matières fécales qu’ils considèrent comme une partie d’eux-mêmes. Accompagner leur maturation psychique par des jeux peuvent vraiment les aider : transvaser de l’eau, du sable, vider, remplir, manipuler de la pâte à modeler… Tout cela participe du développement de cette maturité.

- L’accompagner par la parole

Au moment de changer la couche, n’hésitez pas à dire à votre enfant qu’on la jette à la poubelle. Parlez librement du caca, sans en faire quelque chose de sale. Et évoquez les toilettes ou le pot simplement en lui rappelant qu’il est à sa disposition.

 

Alors prête à se déculpabiliser et à faire confiance à votre enfant ?

Plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens… Mais, ce qui est certain c’est que la pression ne facilitera rien.

Alors oui, il y a la rentrée à l’école et cette injonction à être « propre ». Mais, là aussi, ne vous inquiétez pas, tout va naturellement rentrer dans l’ordre.

Déjà, parce que l’école n’a pas le droit de refuser votre enfant au motif qu’il porte des couches. C’est vrai que les instituteurs-rices n’apprécient pas tellement cela parce que cette gestion leur demande du temps et des installations spécifiques qu’ils-elles n’ont pas, mais la majorité d’entre eux s’y accommode bien évidemment sans soucis.

Ensuite, parce que même si l’acquisition du contrôle des sphincters n’est pas totalement gérée à la rentrée, elle le sera naturellement dans les jours qui vont suivre. En effet, votre enfant, confronté aux autres enfants et à leurs usages, va développer très rapidement cette compréhension de ses sensations internes dont nous parlions précédemment, pour se conformer au groupe.

 

Et si vous avez encore quelques appréhensions quand au fait que votre enfant saura se retenir ou osera dire à la maîtresse ou au maître qu’il a besoin d’aller aux toilettes, il existe des solutions de transition comme la culotte Teed. Il s’agit d’une culotte absorbante, conçue en coton bio. Elle est fine et efficace pour retenir les premières gouttes d’urine, évitant ainsi de mouiller les vêtements.  Nous l’avons pensée et fabriquée pour accompagner les enfants dans l’acquisition de la continence, afin de les aider à se sentir libre et en confiance.

 

Bonne rentrée à tous !

30 août, 2022 — Julie Tobaruela